Université de Sherbrooke, professeur titulaire, Sherbrooke
Depuis janvier 2000, je suis professeur titulaire au département de génie électrique et de génie
informatique de l’Université de Sherbrooke. Ayant été membre de la direction universitaire
jusqu’à tout récemment, je n’avais pas d’obligation d’enseigner ou de m’investir dans la
recherche. Cependant, j’ai toujours considéré important de conserver un minimum d’activités en
enseignement et en recherche, de demeurer actif au sein de la communauté académique malgré
mes responsabilités en gestion et en administration des affaires universitaires. Ainsi, j’ai
maintenu une moyenne annuelle de mes fonds de recherche provenant du CRSNG et ceux du RCE à
environ 70k$ depuis 2001. J’ai supervisé ces dernières années de nombreux étudiants à la maîtrise
et au doctorat, ainsi que des postdoctorants dans les domaines du traitement du signal et de
l’information appliqués au secteur automobile. De plus, chaque année, j’ai conçu et enseigné
divers cours au niveau 2e et 3e cycles dans le domaine du traitement de l’information, notamment
le cours “Traitement statistique de signaux aléatoires et processus stochastiques” , “Modélisation
et traitement des incertitudes dans les systèmes complexes” et enfin un cours sur les “Véhicules
intelligents”. Je tente de publier de façon régulière et je donne régulièrement des conférences à
l’étranger, la plupart du temps à titre de conférencier invité.
Une de mes initiatives démarrées en 2009 a abouti à la création d’un regroupement international de recherche entre le
Canada et la Californie dans le cadre du programme CCSIP (California-Canada Strategic Innovation Partnership) du ministère
des Affaires étrangères du Canada. Cette initiative internationale que j’ai pilotée porte sur les véhicules intelligents et les
STIs appliqués au transport durable. Ce regroupement international implique la participation de quatre universités
canadiennes (Sherbrooke, Windsor, Toronto et UBC), de Transport Canada, d’AUTO21, de cinq universités californiennes (UC
Berkeley, Stanford, UC Riverside, PolyCal et UCLA) et de Caltrans. Notre groupe CCSIP a réalisé trois ateliers scientifiques
majeurs avec l’industrie en 2010, le premier à Palo Alto avec Stanford (avril 2010), le second à Windsor Ontario avec AUTO21
(juin 2010) et le troisième avec UC Berkeley à Berkeley CA (novembre 2010).
Finalement, dans le cadre du programme international CRSNG-Stratégique (Canada) et ANR Blanc (France), j’ai été
l’instigateur et suis le chercheur principal d’un projet d’envergure COOPERCOM (1M$ sur 4 ans) portant sur les architectures
coopératives pour la sécurité active véhiculaire (NB : seuls 5 projets au Canada ont été acceptés dans ce programme au
dernier concours, et ce pour toutes les disciplines). Dans ce projet je collabore avec l’Université de Toronto (laboratoire
WirLab) et notamment avec le laboratoire LIVIC (Laboratoire sur les Interactions Véhicule Infrastructure Conducteur sur la
définition du risque lié à la conduite) de l’IFSTTAR en France.
Vice-doyen à la recherche et aux études supérieures à la faculté de génie de
l’université de Sherbrooke
À titre de vice-doyen à la recherche et aux études supérieures de 2009 à 2011, j’ai eu la
responsabilité de l’ensemble des activités de recherche et des programmes d’études aux cycles
supérieurs de la faculté de génie à l’Université de Sherbrooke. À l’époque, les 150 professeurs
de la faculté généraient un budget de recherche de l’ordre de 25M$ annuellement et
comportaient environ une trentaine de Chaires. Par ailleurs, je coordonnais l’ensemble des
activités des divers instituts, centres et équipes de recherche affiliés à la faculté.
Parmi les gros projets auxquels j’ai participé activement à leur démarrage ou développement,
on retrouve notamment le projet du CTA-BRP financé par BRP et le programme APC « Automotive
Partnership Canada » (APC-CRSNG), un projet de recherche industrielle d’envergure (22M$ sur 5
ans) que j’ai initié en 2009 et impliquant UdeS et la firme Bombardier Produits Récréatifs. Ce
projet, maintenant piloté par le professeur Alain Desrochers du département de génie
mécanique, implique plus de sept professeurs de la Faculté de génie et vise le développement et
la commercialisation de véhicules récréatifs hybrides sur route. Ce projet est actuellement
réalisé à notre Centre de Technologies Avancées (CTA) localisé dans le parc de l’Innovation de UdeS.
J’ai également mis sur pied et présidé un comité facultaire visant la coordination et la planification de recherche au sein du
nouveau centre de recherche C2MI de Bromont en collaboration avec IBM Canada et Télédyne Dalsa, dans les domaines de la
miniaturisation et de l’empaquetage de dispositifs microélectroniques.
Directeur général de l’Institut des matériaux et systèmes intelligents (IMSI) de
l’Université de Sherbrooke
À titre de directeur général fondateur de l’Institut des matériaux et systèmes
intelligents (IMSI) de l'Université de Sherbrooke (UdeS) depuis sa création en janvier
2000 jusqu’à la fin de mon 2e mandat en janvier 2008, j’ai eu la responsabilité de
l'ensemble des opérations et du développement de l’Institut ainsi que la mission d’en
faire un institut de recherche de calibre international contribuant au développement
régional et au rayonnement de l’UdeS et de ses chercheurs. L'IMSI, résolument axé
sur la multidisciplinarité, fut constitué de plus de 130 chercheurs de 4 facultés
différentes (génie, sciences, médecine ainsi que lettres et sciences humaines). L’IMSI
comprenait 6 thèmes de recherche prioritaires pour UdeS portant sur tous les
aspects de l'intelligence, allant de l'atome aux systèmes complexes. En tant que
directeur général de l’IMSI, j’ai eu à organiser, développer et gérer l’Institut en
collaboration avec le vice-recteur à la recherche et les doyens des 4 facultés
concernées. Le développement de l’Institut a impliqué la mise sur pied de centres de
recherche et d’infrastructures variés, dont le Centre de caractérisation des
matériaux (CCM) qui existe toujours et qui se développe davantage au fil des ans.
Une des activités majeures de l’IMSI était sa conférence annuelle multidisciplinaire,
étalée sur deux jours, impliquant des conférenciers prestigieux tels que des astronautes de l’ASC, la présidente du CRSNG de
l’époque, madame Suzanne Fortier, ou le spécialiste québécois en histoire des sciences, M Yves Gingras. La création et le
développement de l’IMSI ont exigé une gestion innovatrice de la recherche et l’instauration de changements majeurs au niveau
de la culture dans le milieu de la recherche afin de supprimer les barrières dressées généralement entre les diverses
disciplines de recherche. Grâce aux efforts du personnel de l’IMSI et de ses chercheurs, le revenu annuel de recherche pour les
facultés de génie et de sciences a plus que triplé entre 2000 et 2008.
Coordonnateur fondateur du Thème de recherche “Capteurs et systèmes
intelligents” du RCE Canadien AUTO21.
Depuis 2001, j’ai participé
activement à la fondation
et au développement d’un
des plus importants
Réseaux de centres
d’excellence (RCE) au
Canada : AUTO21. Grâce à
ces efforts, c’est environ
une dizaine de nos
professeurs chercheurs et
leurs étudiants à UdeS qui
ont, bon an mal an, réalisé
divers projets de recherche
de ce réseau depuis le début des années 2000. Ceci a permis à plus d’une
cinquantaine d’étudiants aux cycles supérieurs de diplômer dans divers
domaines des technologies liées au secteur automobile à UdeS depuis la
création du réseau. Au sein du réseau, j’ai développé et dirigé depuis neuf
ans le programme de recherche « Capteurs et systèmes intelligents ». Cette
thématique de recherche, que je
coordonne toujours aujourd’hui,
comporte chaque année environ une
douzaine de projets, impliquant plus
de 60 chercheurs, et une centaine
d’étudiants de 2e et 3e cycles. Elle est
devenue aujourd’hui un des
programmes de recherche les plus
importants du réseau AUTO21. À titre
de chercheur membre au sein de ce
thème, j’ai également contribué à plus
de 4 projets de recherche. Mes
travaux de recherche ont porté principalement sur le traitement et la fusion de
données multi-capteurs appliqués à la localisation véhiculaire. Au fil des ans, mes
travaux et mon implication au sein du RCE AUTO21 m’ont permis de développer une notoriété internationale qui a débouché
sur des collaborations avec les plus grands laboratoires en ce domaine (ex. LIVIC INRETS-LCPC, l’INRIA et LARA École des Mines
en France, PATH à UC Berkeley, et CARS à Stanford aux USA).
Professeur invité à l’INRIA, Sophia-Antipolis, France
En 1999, à titre de professeur invité à INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique) à Sophia-
Antipolis, France, j’ai effectué des recherches principalement dans le domaine du traitement paramétrique d'images satellites
multi-spectrales. J'ai contribué au développement d'une nouvelle approche visant à segmenter automatiquement des images
satellites multi-spectrales en application à la sylviculture. La méthode de classification contextuelle non surveillée est basée
sur des modèles de champs aléatoires Markov et la segmentation non paramétrique initiale basée sur la quantification
vectorielle et la minimisation entropique. Je m'intéressais également à la possibilité d'utiliser les processeurs optiques de
Fourier pour le traitement temps réel des images satellites de type SPOT ou Landsat. La possibilité d'utiliser des ordinateurs
optiques Fourier pour le traitement automatique des images satellites en temps réel a été examinée. Cette recherche faisait
aussi partie d'une collaboration internationale avec le Japon où j'ai supervisé les travaux du Dr Tatsuya Yamazaki à CRL
(Communications Research Lab.) de Tokyo.
Politique sur les Sciences et Technologies au Québec
À la fin des années 90s, j’étais actif en politique et je m’intéressais particulièrement à réformer notre politique québécoise
sur la recherche, les sciences et les technologies. Je pilotais un comité régional à Québec sur cette réforme en cours et j’ai
présenté au ministre du MRST (Ministère de la Recherche Sciences et Technologies) de l’époque une proposition de politique
afin de permettre au gouvernement de guider ses actions en matières de sciences et de technologies. On peut lire les détails
de cette proposition dans ce document-ci. Certains éléments ont été adoptés depuis lors, mais je demeure toujours convaincu,
qu’il nous faut une véritable Académie des Sciences et Technologies du Québec. Dans les années 90s, j’ai rédigé une
proposition visant la création d’une telle académie au Québec et que j’avais soumise au MRST de l’époque. On trouvera les
Chercheur et Directeur de division à l’INO, Québec
À titre de chercheur, puis de directeur de division, j’ai contribué au démarrage, puis au développement de l’Institut national
d’optique (INO) de 1990 à 1998. Chef de file international dans le domaine de l’optique et de la photonique, l’INO comprenait
à mon
départ plus
de 150
chercheurs.
L’INO était
alors divisé
en 4
secteurs de
recherche:
1) Matériaux
et procédés
photoniques,
2)
Photonique
et optique
guidée, 3)
Technologies des systèmes lasers et 4) Systèmes optiques et numériques. Au sein de centre
de recherche privé, j’ai eu la responsabilité de créer et de diriger un secteur d’activités de recherche dans le domaine des
systèmes d’information optiques et numériques. En tant que directeur, j’ai eu la responsabilité de l’ensemble des activités
scientifiques, des laboratoires et du personnel de ce secteur de recherche. Mon département comprenait 4 groupes impliquant
une trentaine de personnes composés de chercheurs réguliers et invités, de stagiaires et d’étudiants gradués. Les quatre
groupes furent: 1) le génie optique, 2) le traitement optique de l’information, 3) le traitement numérique de l’information, et
4) la vision artificielle. En tant que directeur, j’étais responsable du développement de diverses technologies parmi
lesquelles: 1) mise au point et commercialisation d’un corrélateur optique compact unique pour la reconnaissance des formes
en temps réel, 2) mise au point et installation d’un système vidéo temps réel pour l’analyse automatisée du trafic automobile
sur les autoroutes urbaines. 3) développement d’un système de détection et de reconnaissance automatique des panneaux
routiers par traitement d’images vidéo couleur. 4) divers systèmes de vision artificielle 2D et 3D appliqués à l’inspection
industrielle notamment dans l’industrie du bois et l’inspection de la chaussée des routes. 5) développement d’un logiciel de
traitement d’images en imagerie biomédicale IR. 6) systèmes de vision pour des applications spatiales et militaires. 7)
système de traitement d’images et de reconnaissance de caractères (OCR) par réseaux neuroniques. En tant que directeur,
j’étais également responsable de la planification stratégique des technologies du secteur, de la gestion du personnel
scientifique, de l’évaluation des travaux scientifiques du département et des technologies, du développement d’affaires dans
les domaines scientifiques concernés, des relations internationales, nationales et locales dans ces domaines, des conférences
et de la rédaction de publications et finalement, de la supervision d’étudiants gradués et de chercheurs boursiers
postdoctoraux. Les revenus annuels en contrats industriels obtenus alors étaient de l’ordre de $ 1.5 million en 1997 et 1998.
À titre de chercheur à l’INO, on retrouve parmi mes réalisations scientifiques et techniques: 1) la réalisation d’un logiciel pour
la conception d’éléments optiques diffringents, 2) la réalisation de systèmes optiques de traitement d’information, 3)
l’analyse spectrale et la conception de classificateurs statistiques pour le tri automatisé de matières plastiques recyclées, 4)
le développement de systèmes de vision 3D par projection laser, 5) le développement d’un système industriel de vision et de
traitement d’images pour l’inspection de pièces métalliques. Parmi les autres tâches, j’ai effectué le démarrage des
laboratoires en traitement de l’information, je m’occupais de la formation d’une équipe de recherche en traitement de
l’information, de l’élaboration d’un programme scientifique pour le nouveau secteur de recherche, de l’obtention de
financement et de subventions de l’élaboration d’un plan pour la mise en place d’un réseau informatique à l’INO et de la
supervision et la gestion de projets de R et D industrielle.
Communications Research Laboratory, Tokyo, Japon
À titre de boursier de la Science and
Technology Agency (STA) du Japon,
j’étais chercheur invité au CRL en
1989 et 1990. J’ai participé au projet
de construction du télescope à usages
multiples de Tokyo (1.5 m.). J’étais
responsable du développement d’un
logiciel de traitement numérique
d’images astronomiques infrarouges
pour la réduction de bruit de
grenaille provenant des turbulences
de l’atmosphère. Je devais d’abord
procéder à la modélisation
mathématique rigoureuse du
processus de modulation de phase
stochastique causée par les
turbulences de l’atmosphère. À l’époque je
travaillais avec les toutes premières versions
du logiciel MATLAB de la firme
Mathworks et je programmais
aussi en C. J’ai également
collaboré à des travaux de
recherche en
télécommunications optiques
terre-satellite impliquant un
satellite expérimental japonais
non géostationnaire.
Ruhr Universität Bochum, Institut für Informationstechnik, Allemagne
C’était lors de ma thèse de doctorat d’état, de 1984 à 1988, sous la direction du Prof. Johann Boehme et du Prof. Alfred
Fettweiss, tous deux fellows de l’IEEE et avec le partenariat de la firme québécoise BOMEM, fabriquant de spectromètres FT-
IR. J’ai travaillé sur la modélisation du processus physique d’absorption infrarouge et d’un spectromètre FT-IR, ce qui a
permis le développement d’une méthode unique d’analyse spectrale paramétrique à très haute résolution facilitant ainsi la
détection et la reconnaissance de composants chimiques et moléculaires dans l’analyse d’une signature spectrale. Mes
travaux ont été publiés par VDI Verlag en 1989 sous forme de livre ayant pour titre "Modeling and Parametric Estimation in
Infrared Interferometric Spectrometry". À tite d’assistant professeur et chercheur, je devais également participer à
l’enseignement dans le domaine du traitement du signal (en allemand), à la rédaction de publications, à la supervision
d’étudiants effectuant leur “Diplomarbeit” (équivalent à un MSc) et à leur “Studentarbeit” (équivalent à un projet de fin
d’études de 1er cycle), à la gestion de projet, à l’obtention de bourses et de subventions de recherche et au développement
de logiciels.
Université Laval, Département de génie électrique,
Québec
Durant cette période, j’ai essentiellement réalisé mon mémoire de maîtrise
sous la supervision du professeur Jacques Vanier, également fellow de l’IEEE
et qui devint directeur de l’institut des étalons et mesures du CNRC à
Ottawa. Mon mémoire " Développement d’un système d’acquisition de
données pour la caractérisation à long terme de 2 masers à hydrogène ",
publié par les Presses de l’Université Laval en 1984. La modélisation
thermique et magnétique a permis de caractériser et de prédire la stabilité
en fréquence à long terme de deux horloges atomiques maser à hydrogène.
Pour ce faire, un système de mesures et de traitement de données a
également été développé. À cette époque, j’ai également enseigné quelques
cours pratiques en laboratoire au département.
Cégep de Limoilou, Département
Électrotechnique, Québec
En 1983, pour m’aider à financer mes études à la maîtrise, j’ai eu la chance
d’enseigner les mathématiques, l’électronique et l’informatique durant 2
semestres. Je me retrouvais ainsi de l’autre côté de la classe, presque sept
ans après mon passage dans cet établissement en tant qu’étudiant au
collégial. Je n’avais alors pas du tout le même état d’esprit.
Nortel, Montréal
En 1982, j’étais ingénieur analyste responsable de l’élaboration et de
l’implantation d’un système informatique de conception assistée par
ordinateur CAO pour la conception de systèmes de télécommunications
numériques micro-ondes. Je travaillais à la division des télécommunications
sans fil micro-ondes numériques à Saint-Laurent. Après ce mandat, on
désirait me donner davantage de responsabilités (chef de groupe) impliquant
de la gestion de personnel et de la planification de projets de développement
de produits. À l’époque, je me sentais trop jeune pour m’orienter tout de
suite vers un poste de responsabilité et de gestion. C’est alors que je réalisai
clairement mon désir de poursuivre mes études au niveau supérieur et de
devenir chercheur. C’était la recherche, les sciences et la technologie qui
m’attiraient.
Firme Conseil Breton Banville et Ass., Beloeil, Québec
En 1981-1982, j’ai travaillé comme ingénieur junior à la conception de systèmes de protection de réseaux électriques, à
l’installation et la mise en service de systèmes de protection de réseaux électriques dans diverses usines au Canada. C’était
un domaine que je connaissais peu, mais que je trouvais intéressant, en particulier les aspects de conception et les calculs
théoriques. Par contre le travail en usine de mise en service des installations électriques ne m’attirait pas du tout, surtout
l’hiver, par temps très froid, puisque le chauffage électrique des bâtiments n’était pas encore opérationnel avant la fin de nos
travaux. J’ai horreur du froid.
Computing Services, University of Alberta, Edmonton, Canada
En 1981, j’ai travaillé comme analyste programmeur ayant pour tâche l’amélioration et l’expansion d’un logiciel
d’infographie pour la simulation graphique de procédures d’atterrissage du module lunaire des missions Apollo. J’écrivais le
code en langage de programmation Assembleur sur une plate-forme Digital PDP8 couplé à un écran graphique Tektronix, un
monstre au tube cathodique monochrome au vert phosphorescent typique des écrans de l’époque. J’ai beaucoup aimé ce
travail, car il me rapprochait de ma passion d’enfance pour l’astronautique. J’ai pu également parfaire mes connaissances de
l’anglais que j’avais bien maîtrisé à UBC durant mes études d’ingénieur.
BOSCH GmbH,
Forschungszentrum,
Schwieberdingen,
Allemagne.
En 1980, j’ai obtenu une bourse pour aller
travailler chez BOSCH en Allemagne. En
arrivant à la firme, le directeur des
ressources humaines réalisa rapidement
que le travail routinier de la production
en usine ne m’intéressait pas et que je
désirais mordicus à travailler en R et D. Le
problème était que je n’étais pas Allemand
et que la firme était très préoccupée par
l’espionnage industriel.
Aussi, après de nombreux coups de fil
auprès de directeurs de laboratoires de
a compagnie, on finit par me trouver un
poste “non classifié” dans le département de R et D sur les véhicules
électriques. À cette époque, on considérait ce domaine de recherche comme
étant à très long terme et ayant un avenir improbable (sic). Ainsi, en tant
qu’ingénieur junior, j’ai travaillé au développement de cartes électroniques
analogiques et numériques pour le traitement temps réel et l’affichage des
données sur dispositifs à cristaux liquides, provenant de prototypes de
laboratoire de systèmes de freinage dynamique pour les véhicules électriques,
en
particulier des autobus. En rétrospective, j’ai eu beaucoup de chance de pouvoir travailler
dans un
domaine aussi avant-gardiste à l’époque et dans des conditions
exceptionnelles.
Anecdote
J’étais en fait le dernier étudiant de Jacques
Vanier à l’Université Laval avant son départ
pour le CNRC à Ottawa. Il travaillait alors à la
rédaction d’un ouvrage de référence sur les
masers et horloges atomiques avec son
collègue Dr Claude Audoin de l’Observatoire
de Paris. Aussi, lorsque je travaillais en
Allemagne, il m’arriva de le rencontrer avec
Dr Audoin à l’Observatoire pour finaliser
quelques publications liées à mes travaux de
maîtrise. Je ne me doutais pas alors que je
travaillerais à ce même Observatoire presque
vingt ans plus tard à titre de chercheur
boursier. D’ailleurs, j’ai eu la chance d’y
revoir Dr Audoin, aujourd’hui chercheur
émérite et retraité. Près de 25 ans après ma
maîtrise, j’ai eu le plaisir de rencontrer
Jacques Vanier à nouveau lors de ma visite de
l’Observatoire du Mont Mégantic avec mon
collègue et ami Jean Souchay, astronome et
directeur adjoint du Laboratoire Syrte de
l’Observatoire de Paris avec qui j’ai travaillé
en 2008. C’est avec étonnement et plaisir que
Jacques et moi avons mutuellement découvert
que nous partagions une passion commune
autre que celle des sciences, à savoir la
peinture. Cette caractéristique plutôt rare
nous rapprocha davantage.
On voit ici la flotte de véhicules électriques,
de la petite voiture au bus, dont nous
disposions en 1980 pour effectuer les tests
embarqués. On voit derrière le centre de
R&D qui n’a pas vraiment changé depuis.
En compagnie d’un collègue (à gauche) le jeune
ingénieur que j’étais (à droite) dévermine un
circuit dans les laboratoires de BOSCH en 1980.
Le Centre de R&D de BOSCH à
Schwieberdingen aujourd’hui.