Fabrication des supports pour la peinture à l’huile

Je fabrique habituellement mes propres supports pour les tableaux à l’huile. J’utilise essentiellement

de la toile de lin crue que j’achète en Belgique ou à Paris. Dans la mesure du possible, j’évite de

travailler avec les toiles pré-montées en coton disponibles dans les commerces car elle sont très

minces, sans textures et fragiles aux intempéries et à l’eau et sensibles aux variations

hygrométriques.  Je travaille avec différents types de toile de lin avec des densité et une rugosité

différentes. Je préfère les toiles épaisses, au tissage dense et à la surface rugueuse, mais elles  sont

habituellement plus dispendieuses. le choix d ela toile va également dépendre du style que je veux

développer pour le tableau et du sujet de l’oeuvre.

J’apprête la toile avec un gesso fait maison à base de colle de peau de lapin et de carbonate de

calcium (blanc de Meudon).  J’ajoute un peu de blanc de titane pour blanchir davantage le fond. Ce

gesso est très maigre et très absorbant. Je ne rajoute pas de gesso à base d’huile.

Je préfère travailler sur un support très maigre et très absorbant. Je démarre mes tableaux avec le

dessin au fusain pour ensuite poursuivre avec un “jus” à base d’huile et d’essence ce qui freine

l’absorbtion d’huile pour les couches subséquentes. Il m’arrive également de terminer la préparation

d’une toile avec un apprêt à base d’oeuf en émulsion.

Support pour l’aquarelle et le dessin.

Outre le papier 100% coton fabriqué dans les moulins artisanaux, le papier Arches pressé à froid est un de mes supports préférés pour l’Aquarelle. Il existe une grande variété de grains, de textures et de grammages. Mon choix encore une fois va dépendre de l’effet que je désire obtenir et du sujet à peindre. Pour les techniques mixtes (aquarelle/fusain ou aquarelle/encre) je préfère utiliser un papier très lisse comme le papier Arches pressé à chaud. Support pour les pastels Habituellement, j’utilise des cartons Canson coloré et texturé spécialement concçiu pour le pastel. Je ne suis pas très friand des papiers sablés qui se bouchent très rapidement et rend difficile le contrôle des couches superposées de pastels. Avant de démarrer au pastel, il m’arrive souvent d’apprêter le support avec des lavis d’aquarelle dans les zones d’ombre pour faciliter les contrastes. J’utilise un peu de fixatif entre les couches et j’élimine le surplus de poudre afin de ne pas salir les couleurs inutilement et faciliter la superposition.