Le syndrôme du papillon...
Autant le dire tout de suite, j’aime tout aussi bien
peindre avec les vers que d’écrire avec des verts;
amalgamer les couleurs aux mots. Car peindre selon
moi est plus qu’un art visant l'esthétisme, c’est un
moyen de communication privilégié entre l’âme de
l’artiste et le monde extérieur. Tout comme écrire est
plus qu’un moyen de communication, c’est un art
privilégié qui reflète l’âme du poète sur le monde
extérieur.
Contrairement à l’histoire d’Edgar Allan Poe (Le
portrait ovale), il me semble que ce soit plutôt la vie
du peintre qui est déposée pièce par pièce sur les
toiles et non celle de ses modèles. Avant toute chose,
peindre et écrire sont affaires d’amour. L'inspiration trouve ses racines dans l'amour. Pour saisir en traits ou
en phrases la Nature et le Monde qui nous entourent, il faut d’abord les aimer. Mais pour aimer, ne faut-il
pas comprendre ? Cela exige d’apprendre à les connaître et à les découvrir, d’où la nécessité de la
philosophie et des sciences en art. La poésie, de même que la peinture, s’inspirent de la connaissance et de
la vision que nous avons de l’univers où nous existons, de l’amour que nous avons de la vie.
Me considérant un chercheur invétéré, les arts visuels me procurent un univers d’expression infini à explorer,
à l’instar de mes nombreux voyages à l’étranger qui influencent mon vécu et des nombreux musées que je
ne cesse de visiter avec admiration. Constamment en quête de nouvelles approches, j’ai appris à me
développer une polyvalence sans doute hors du commun, ce qui me permet d’adapter mon style à
l’inspiration du moment, à mon humeur et au sujet traité. Chaque œuvre que je réalise est donc unique en
soi.
“La poésie, de même que la peinture, s’inspirent de la connaissance et de la vision que nous
avons de l’univers où nous existons, de l’amour que nous avons de la vie.”
Mais la peinture ne me suffit pas. J’ai aussi grand besoin d’écrire. Cela se reflète dans plusieurs de mes
expositions en solo qui amalgament à la fois peinture et poésie (ex. « Pré-textes à l’image : peinture et
poésie », Centre d’art Marie Fitzbach, St-Georges, Beauce, « Le pastel aux quatre saisons », Bibliothèque
Alain Grandbois, Saint-Augustin-de-Desmaures, « Saveurs du Maroc », Galerie d’art " Au Chat Dormant ",
Place Québec, Québec, « Souvenirs de Provence », Galerie d'art Au Chat Dormant, Place Québec, Québec, «
Je me souviens: peinture et textes choisis sur la thématique de la Nouvelle France», Musée acadien du
Québec à Bonaventure). Je considère qu’avant toute chose, peindre et écrire sont affaire d’amour au sens
d’Erich Fromm (1). L'inspiration trouve ses racines dans l'amour. Pour
saisir en traits ou en phrases la
Nature et le Monde qui nous
entoure, il faut d’abord les aimer.
Mais pour aimer, ne faut-il pas
comprendre ? Cela exige
d’apprendre à les connaître et à les
découvrir, d’où la nécessité de la
philosophie et des sciences en art.
La poésie, de même que la peinture
sous toute ses formes, s’inspirent de la
connaissance, de l’expérience et de la vision que nous avons de
l’univers où nous existons, de l’amour que nous avons de la vie.
References
(1) Erich Fromm is a German philosopher, sociologist, psychologist and anthropologist. He
had a major influence from the second half of the
XXe century
and beyond. Two of his most famous books who influenced me a lot are: “The fear from liberty” et “The art of love”. A must
reading..
La pratique et la théorie
Je dois constamment alterner entre l’abstrait et le
réel. J’aime jongler avec les concepts théoriques, mais
après un certain moment, je dois me salir les mains,
expérimenter avec le matériel. L’un nourrit l’autre en
alternance. Lorsque je suis dans mon atelier, je me
sens comme un enfant dans un terrain de jeu. La
multiplicité des matériaux me procurent une infinité
de possibilités. La théorie sur le comportement
physique et chimique de ces matériaux me permet de
restreindre mes explorations afin de m’assurer de la
pérennité des oeuvres que je réalise ensuite.
Autoportrait Pastel 1995